
Isfahan,
Etape obligatoire de tout voyage en Iran, Isfahan est un des trésors du Moyen-Orient !
Métropole provinciale, troisième ville d’Iran avec 1 600 000 habitants, Ispahan est située dans le centre de l’Iran, au cœur du plateau iranien à 1 574 mètres d’altitude, à l’est de la chaîne des Zagros.
Bien irriguée et noyée de verdure, la « ville bleue » apparaît comme une oasis au milieu de l’aride plateau iranien.
Isfahan a été capitale de l’empire perse sous la dynastie des Safavides entre le XVIe siècle et le XVIIIe siècle.
Vitrine de l’architecture et de l’art Safavide, elle possède également de nombreux monuments islamiques construits entre le XIe et le XIXe siècle.
Appréciée pour sa douceur de vivre et la gentillesse de ses habitants (les Isfahanis) et premier centre culturel du pays, sa réputation de joyau de la Perse musulmane n’est pas usurpée.

La Place Naghsh-e Jahan aussi connue sous le nom de Place du Shah ou Place de l’Imam Khomeini est située au centre d’Isfahan. C’est la 2ème plus grande place du monde derrière la place Tiananmen à Pékin en Chine. Construit par Chah Abbas Ier le Grand au début du XVIIème siècle et entièrement entouré de constructions monumentales reliées par une série d’arcades à deux étages, ce site est célèbre pour sa mosquée Royale (Mosquée du Shah), la Mosquée du Cheikh et le palais safavide Ali Qapu qui date du XVI-XVIIème siècle. C’est un témoignage de la vie sociale et culturelle en Perse durant l’ère des Séfévides.
Place créée en 1602 et classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO, ses dimensions sont de 512 mètres de long sur 163 mètres de large.








La Mosquée du Sheikh Lotfallah située à l’est de la Place Naghsh-e Jahan fut édifiée entre 1602 et 1619 par Abbas Ier le Grand.
Le dôme, recouvert de faïence de couleur pâle, adopte toutes les nuances, du crême au rose selon la lumière du jour. Les carreaux de faïence bleu et turquoise, pourtant caractéristique d’Ispahan, n’apparaissent qu’autour du sommet. Les tons clairs de la coupole tranchent avec le reste de la façade recouvert de mosaïques séfévides représentant des arabesques et des motifs floraux. La mosquée ne possède ni cour ni minaret car réservée exclusivement à l’usage des femmes du harem royal.
On accède à la salle de prière par un sinueux couloir. L’utilisation de la lumière venant de l’extérieur permet l’apparition sur la coupole de la queue d’un paon, emblème royal persan, dont la figuration, comme celle de tout autre animal ou homme, est interdite dans une mosquée.











La Mosquée du Shah Abbas Ier le Grand ou mosquée de l’Imam est l’une des plus belles du monde. Né de l’imagination du Shah Abbas Ier, la richesse de ses mosaïques de faïence bleue et son architecture séfévide aux proportions parfaites composent un monument étonnant.
La construction commença en 1611 par le portail d’entrée achevé 4 ans plus tard. Le dôme fut terminé en 1629, dernière année du règne du Shah, 18 ans après le début des travaux. Quelques éléments secondaires furent ajoutés ensuite mais la majeure partie de l’édifice actuel date de cette époque, ce qui explique l’unité exceptionnelle de la mosquée.
Si le portail est tourné vers la place, la mosquée fut orientée afin d’indiquer la direction de la Mecque. Un petit couloir conduit à la cour intérieure, pourvue en son centre d’un bassin à ablutions et entourée de quatre iwans (vastes porches voûtés). Les iwans mènent chacun à un sanctuaire voûté. Le plafond de la coupole de l’iwan sud s’élève à 36,3 mètres de hauteur mais le dôme atteint 51 mètres à l’extérieur car il s’agit d’une coupole à double coque. L’espace entre les deux provoque un phénomène d’écho dont on peut s’apercevoir en marchant sur le pavement de pierre noire sous le centre de la coupole. Ce sanctuaire offre une vue superbe sur les deux minarets turquoise dominant l’entrée. Surmontés d’une coupole, ils sont ornés de balcons et de calligraphies géométriques de couleur blanche répétant à l’infini les noms de Mahomet et d’Ali.

















Le Palais Ali Qapu édifié à la fin du XVIème siècle devait servir à l’origine de porte monumentale menant aux palais royaux situés dans les parcs, au-delà de la place. Il aurait aussi pu être construit pour abriter la résidence de Shah Abbas Ier. Haut de six étages, il se distingue par sa terrasse surélevée ornée de 18 colonnes élancées qui offre une perspective imprenable sur la mosquée de l’Iman.
La plupart des peintures murales et des mosaïques qui couvraient les pièces, les couloirs et les escaliers disparurent pendant la révolution qadjar et après la révolution islamique.

La Cathédrale Saint Sauveur (Cathédrale Vank) construite entre 1606 et 1655 à l’instigation des monarques séfévides, elle symbolise l’implantation de l’Église arménienne en Iran. La sobre façade dissimule un intérieur richement décoré où les faïences islamiques côtoient les peintures (parfois macabres) chrétiennes. Vue de la rue, la cathédrale a le même aspect qu’une mosquée si ce n’est la croix au sommet du dôme.


Long de 298 m, le Pont Si-o-Seh (Pont aux 33 arches) qui emjambe la rivière Zayandeh (ici à sec) fut édifié de 1599 à 1602. Les Iraniens aiment à y venir flâner et s’installer sous ses arches.



Le Palais Chehel Sotun (quarante colonnes) achevé en 1647 sous le règne de Shah Abbas II, doit son nom, aux vingt colonnes de son talar (porche à piliers, forme architecturale héritée des Achéménides) qui, en se reflétant dans le bassin du parc, semblent atteindre un total de quarante.




La Grande Mosquée d’Isfahan ou Mosquée du Vendredi rassemble les styles qui se sont succédés du XIème au XVIIIème siècle. De l’élégante simplicité seldjoukide à l’ère mongole puis au raffinement baroque des Séfévides, chaque élément représente le sommet de l’art de son époque. Plus sobre que la Mosquée du Shah et la Mosquée Sheikh Lotfallah, elle tisse un lien entre les périodes cruciales de l’histoire persane. Avec ses 4 iwans et ses 20 000 m² elle est la plus grande mosquée d’Iran.








Le grand bazar d’Isfahan est un des plus grands d’Iran.



















